Traque à New York, Tome 1 de Madeleine Urban et d'Abigail Roux

Ecrit par Moka, le 21 décembre 2013.

Detail de l'ebbok :

• Format : Ebook
• Nombre de pages : 595 pages, moi ça affichait environ 400 pages...
• ISBN-13: 978-1-61372-882-6
• Prix : 5,33€
• Note : 14/20
  

Résumé de l'éditeur :

Une série de meurtres à New York met en échec la police et le FBI qui soupçonnent que le coupable est un tueur qui envoie des messages indéchiffrables. Mais lorsque deux agents fédéraux affectés à cette enquête sont assassinés, le FBI accorde un intérêt plus personnel à l’affaire.

On retire l’Agent Spécial Ty Grady de sa mission d’infiltration après l’échec de celle-ci. Il est arrogant, abrasif, mais aussi indiscutablement le meilleur dans sa branche. Mais quand on l’associe à l’Agent Spécial Zane Garrett, c’est la haine au premier coup d’œil. Garrett est la parfaite image d’un agent : sérieux, sobre et concentré, ce qui fait de leur partenariat un cliché parfait ; totalement opposés, le bon et le mauvais flic, le couple improbable. Ils se rendent compte d’emblée que leur partenariat leur causera plus de problèmes que le manque de preuves laissées par le meurtrier.

Pratiquement avant que leur affectation ne commence, le meurtrier frappe à nouveau – s’en prenant cette fois à eux. Maintenant en cavale, essayant d’attraper un homme qui fera tout pour tuer ses poursuivants, Grady et Garrett devront apprendre à travailler ensemble avant qu’ils ne deviennent deux encoches de plus sur le couteau du meurtrier.

*** Romance Homosexuelle ***

On commence l'histoire avec une situation classique : une enquête dans l'impasse avec un serial killer et donc l'envoi de gars du FBI en soutient. Les auteurs introduisent ensuite leurs personnages et là j'ai eu peur. Elles nous présentent l'ex-marine rebelle (Ty) et le gratte papier coincé (Zane). Mon Dieu, je m'attendais du coup à une histoire molle, sans saveur et convenu avec des personnages aussi stéréotypés. Mais pas du tout, les auteurs m'ont surprise. Elles renversent la situation, approfondissent leurs personnalités... Bref, du bon.

Ce roman est une romance avec un fond de policier et non l'inverse comme pourrait le vendre le résumé. L'intrigue policière est intéressante mais le coupable n'est pas bien dur à identifier. Vraiment, c'est la relation entre Ty et Zane qui est le centre du livre. J'ai beaucoup aimé l'approche des auteurs qui n'est pas cucu (genre on s'aime, OK, épouse-moi!), elles est plus réaliste : tout n’est pas beau et tout ne fini pas toujours bien. Ça donne une dimension réelle à leur relation. Le développement de leur relation est classique mais se lit très bien.

Un point négatif dans l'histoire c'est le nombre de fois où Ty et Zane se font blesser. Je n'ai jamais compris le kiff des auteurs qui mutilent en permanence leurs personnages. Sans spoiler, entre les balles, les coups, les explosions... Quelles vies horribles !

Personnage : Ce que j'ai beaucoup aimé, comme déjà dit plus haut, c'est la profondeur des personnages. Ils sont complexes et mystérieux dans le sens où l'un ne comprend pas totalement l'autre. C'est tellement vrai dans la vie courante ! Ty et Zane sont bien plus que ce qu'ils paraissaient au tout début. J'ai vraiment été surprise par Zane et son passé d'addict. Ty et Zane prennent le temps de se découvrir à coups de d’engueulade et d'insulte (ce sont des handicapés de la discussion) et finissent par s'attirer et se respecter. Très masculin, aucun d'eux ne veut admettre qu'il y a plus que de l'attirance physique même si pour le lecteur s'est évident.

En parlant de Ty et Zane, j'ai été un peu « gêné » au début par leurs physiques, ils sont tous les deux très grand (1m95 pour Zane et 90 pour Ty) et baraqués, et Zane est âgé. Ça on l'apprend pas dès le début du coup, j'ai été surprise d'apprendre qu'il a 42 ans. Je suis jeune donc j'ai tendance à imaginer les personnages au alentours de mon age. Pas que ça me déplaise les gars âgés mais j'aurai aimé que ce soit clair dès le début.

Enfin, le truc que je peux reprocher à Ty et Zane, c'est le « merdier » comme ils diraient dans leurs tête en permanence. Ça fait parti de leurs personnalité, de l'histoire, tout ça tout ça mais bon c'est un peu lourd par moment. Des moments où sont bien sans soucis et libres auraient été agréables. Le merdier en question fait échos à ma phrase plus haut sur la souffrance.

Les personnages secondaires ne sont pas très bien brossés, j'ai eu du mal à les différencier. Ils arrivent tous en même temps et seul leurs noms les différencies vraiment tant ils sont vides. A moins bien sur de noter quelque part les maigres détails de chacun à mesure que l'histoire avance.

Style littéraire : Ça vient sûrement de la traduction. Ce style est simple, efficace sauf lorsque l'on a des coquilles et des phrases qui n'ont pas de sens. Pire, dans les dialogues parfois les personnages vont passer du coq à l’âne et moi j'ai pas arrêté de me dire « j'ai sauté une ligne ou quoi ?! » mais non, c'est juste mal fait. Donc on passe, et on essaie de se raccrocher à la suite du dialogue pour le comprendre à 100 %. Malgré ça, je dois dire que l'auteur est douée pour rendre « la température » de ces scènes. On sent très bien la sensualité, la passion et la tendresse.

Univers : Comme d'hab, n'étant pas américaine, j'ai toujours du mal à différencier les villes US (par exemple entre Baltimore, Washington, New York....). Sinon, il n'y a rien d'extraordinaire, ce n'est pas le but, le roman se passe à notre époque.

En bref : une belle histoire d'amour entre hommes agréable bien que les personnages profonds et complexes. On est loin des romans où une fois rencontrés le couple à 1 problème ou 2 puis finit par vivre heureux jusqu'à la fin de leur jours. Pas du tout, ici, l’histoire d'amour est plus complexe. Le fond policier est agréable si on ne le prend pas pour le centre de l'histoire mais comme plus sympathique.

Ma note : 14/20